La toxine botulique
Les toxines sont des substances toxiques issues de micro-organismes, des bactéries en ce qui concerne la toxine botulique. Le mot « toxine » fait souvent peur mais, utilisée à des doses très faibles, la toxine botulique ne présente aucun risque (elle est « dose-dépendante »), elle est même employée à des fins thérapeutiques depuis les années 1970. Elle agit en diminuant la transmission des signaux nerveux qui déclenchent les contractions musculaires. Cette propriété est exploitée en ophtalmologie pour diminuer le strabisme ou le blépharospasme (clignements d’œil répétés et involontaires) ou encore dans le traitement des séquelles de paralysie faciale unilatérale (souvent à la suite d’un accident vasculaire cérébral) pour réduire l’hyperactivité musculaire réactionnelle du côté sain, à l’origine de déformations du visage. C’est par ce biais, celui de la prise en charge des patients atteints d’une asymétrie des mouvements faciaux, que je me suis intéressé à la toxine botulique et à l’équilibration subtile des muscles du visage.
L’utilisation à visée esthétique est autorisée depuis 2003 dans la partie haute du visage, à des dosages bien inférieurs à ceux qui sont employés en médecine.