Hypotrophie mammaire : augmenter sa poitrine en chirurgie esthétique

L’hypotrophie mammaire se définit comme une insuffisance de volume de la poitrine. Parfois source de complexe, cette situation mène les patientes à se tourner vers la chirurgie esthétique en vue d’augmenter le volume de leurs seins. On fait le point.

L’hypotrophie mammaire de A à Z

L’hypotrophie mammaire correspond à une poitrine trop peu volumineuse, avec un bonnet A ou inférieur à A. Signes de féminité, avoir de trop petits seins peut causer chez certaines femmes une véritable souffrance psychologique, un complexe qui peut nuire à l’épanouissement et à la confiance en soi. Il existe différents types d’hypotrophie mammaire :

  • L’aplasie mammaire ou hypoplasie mammaire majeure : désigne l’absence totale de sein. Lors de la puberté, la glande mammaire, permettant le développement des seins, ne s’est pas développée.
  • L’hypotrophie mammaire : désigne les femmes dont le volume des seins a diminué à la suite d’un événement particulier (une grossesse ou une perte de poids importante). Elle est également due à un mauvais développement de la glande mammaire durant la puberté qui a conduit à des seins trop petits, disproportionnés par rapport au corps et la silhouette de la patiente.

 

Les différentes techniques d’augmentation mammaire

Diverses opérations sont aujourd’hui proposées en fonction des souhaits et aspirations de chacune.

  • Mise en place de prothèses mammaires

Les prothèses ou implants mammaires offrent la possibilité de modifier la forme des seins, le galbe ou le volume. Une enveloppe de silicone ronde ou en forme de poire est insérée dans la poitrine de la patiente en dual plane, c’est-à-dire que la partie supérieure de la prothèse est placée sous le muscle pectoral, alors que la partie inférieure est placée sous la glande. Il y a donc 2 plans, d’où le nom de dual plane.

On évite ainsi que les bords de la prothèse ne soient trop visibles de même que les inconvénients d’un implant intégralement logé sous le muscle.

C’est la technique de référence au niveau mondial et elle est rapide (environ 1 heure de chirurgie). Les prothèses sont glissées par une petite incision sous le sein ou bien au niveau de l’aréole.

  • Lipofilling mammaire

Dans le cas d’un lipofilling mammaire, l’augmentation du volume des seins se fait grâce à la greffe de tissus graisseux prélevés sur la patiente, par lipoaspiration. La technique permet un gain de volume modéré (environ 1 taille de bonnet) et constitue une alternative intéressante pour les patientes ne souhaitant pas avoir de prothèses.

L’injection de graisse autologue (prélevée sur la patiente) dans les seins est autorisée en France depuis 2014. La méthode est tout aussi adaptée aux jeunes filles qu’aux femmes d’âge mûr dont les seins se sont un peu creusés au pôle supérieur avec le temps. La limite de cette technique tient à la nécessité de trouver assez de graisse chez les patientes les plus minces.

  • Augmentation mammaire et lipofilling, ou technique composite

Dans cette technique plus moderne, on combine les avantages du lipofilling et des petites prothèses. la prothèse peut être placée en avant du muscle car le lipofilling permet d’épaissir les tissus qui recouvrent la glande mammaire. L’intervention comprend donc trois temps :

  • La lipoaspiration pour prélever de la graisse
  • Le placement des prothèses
  • Le comblement par lipofilling.

Cette technique composite permet de placer les prothèses par une petite incision dans l’aisselle, et donc ne laisse pas de cicatrice sur le sein.

Quelle prise en charge pour une augmentation mammaire ?

L’augmentation mammaire constitue en principe une intervention de chirurgie esthétique pure, ce qui sous-entend que l’intégralité des frais liés à l’opération est à la charge de la patiente.

Néanmoins, dans de rares cas, une prise en charge par la Sécurité sociale est possible et soumise à entente préalable, notamment lorsqu’il s’agit d’une chirurgie réparatrice visant à la reconstruction des effets d’une dégradation de l’apparence physique (type cancer du sein).

Outre la maladie ou ses effets collatéraux, l’intervention peut aussi viser une malformation de naissance telle que :

  • L’absence totale de glande mammaire
  • Les asymétries mammaires importantes
  • Certains cas rares de malformations (seins tubéreux).