L’attention accordée aux cicatrices
La discrétion des cicatrices est impérative en chirurgie esthétique : une intervention qui vise à embellir et rajeunir ne doit pas se faire au prix de marques visibles et disgracieuses. Dans un lifting, il faut veiller à l’esthétique et au camouflage des cicatrices, mais aussi à l’intégrité des tissus sur lesquels on réalise la suture.
Lors de la consultation, je montre à mes patients où seront positionnées leurs cicatrices (devant et derrière l’oreille habituellement) et quelle sera leur évolution dans les semaines et mois qui suivent. En travaillant sur le SMAS (système musculo-aponévrotique superficiel), la tension de l’étirement se porte sur le plan profond, et la peau vient juste se poser dessus, ce qui permet de réaliser des cicatrices très fines, discrètes, qui s’estompent rapidement pour devenir quasi-indétectables.
Quand je planifie mon intervention, je prends en compte plusieurs paramètres qui signent un beau lifting :
- l’implantation des cheveux ne doit pas être modifiée, notamment au niveau de la tempe et à l’arrière du crâne ; des astuces techniques permettent de camoufler les cicatrices sans élever la ligne chevelue au niveau de l’oreille ou de l’arrière de la tête (les marques ne se voient pas cheveux levés, avec un chignon).
- le deuxième paramètre concerne l’oreille qui ne doit pas être déformée: le tragus (la petite zone aplatie sur laquelle on appuie pour se boucher les oreilles) ne doit pas être déformé. Lors d’un lifting, la peau de la joue est tendue vers l’oreille, en particulier vers le tragus. Comme elle est plus épaisse, il faut l’affiner avant de recouvrir cette partie de l’oreille pour préserver la forme et le relief. Par ailleurs, en suturant dans les couches profondes, on évite toute tension et déformation des lobes, qui, autrement, ont tendance à être tirés vers le bas.