La technique du Dual plan (double plan) a été mise au point au début des années 2000 par le chirurgien américain John B Tebbetts pour éviter les inconvénients des deux positionnements qui préexistaient : devant ou derrière le muscle pectoral.
Dans le Dual plan :
Le Dual plan est donc devenu la technique de référence dans l’augmentation mammaire avec prothèses. Néanmoins, le lipofilling, autorisé dans le sein depuis 2014, change un peu la donne. On peut aujourd’hui revenir à un placement devant la glande, sans toucher aux muscles pectoraux, car l’ajout de graisse masque très bien les bords de la prothèse (voir Composite prothèse + lipofilling). Cette approche moins invasive offre un résultat très naturel sans léser les tissus musculaires.
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L’intervention est indiquée chez les jeunes filles et les femmes qui sont gênées voire complexées par leurs petits seins. L’insuffisance peut être constitutionnelle (constatable dès l’adolescence) ou consécutive à des grossesses et allaitements voire à un amaigrissement important qui ont « vidé » la glande mammaire et, souvent, provoqué une ptôse (chute des seins). L’hypotrophie ou hypoplasie mammaire peut être objective avec un bonnet inférieur à A. Mais, hormis ces cas, la notion de taille de sein idéale est fluctuante – aujourd’hui, la tendance est plutôt en faveur des poitrines généreuses. Mon rôle est de répondre à la demande de mes patientes tout en restant dans les limites d’une silhouette harmonieuse et en minimisant le risque de complications, celui-ci étant majoré par la pose de prothèses trop volumineuses pour l’enveloppe cutanée.
Lors de la première consultation, je vous interroge sur votre histoire médicale et votre état de santé. Je vous examine en réalisant de nombreuses mesures. Chaque poitrine est différente. La largeur du thorax, l’épaisseur de la couche graisseuse, la symétrie des seins, leur fermeté, l’écart entre les deux seins…, tous ces paramètres sont à prendre en compte pour sélectionner la prothèse la plus adaptée, celle qui donnera le plus joli résultat.
Vous pourrez essayer différentes tailles et visualiser le résultat face au miroir mais aussi sur écran. Je prends quelques photos et le logiciel 3D fournit des images de votre silhouette après augmentation mammaire en quelques minutes. Nous les examinons ensemble pour affiner le projet.
Je vous montrerai l’emplacement et l’évolution des cicatrices : dans cette technique, la voie d’abord est sous-mammaire, et la cicatrice est camouflée dans le sillon.
Ma secrétaire vous remettra un devis détaillé, qui sera fonction de la difficulté opératoire. Une mammographie et une échographie mammaires doivent être réalisées, ainsi qu’un bilan sanguin qui vous sera demandé lors du rendez-vous avec l’anesthésiste.
Il est important d’arrêter de fumer au moins 1 mois l’intervention. Les anti-inflammatoires (dont l’aspirine) doivent être arrêtés dans les 10 jours qui précèdent.
L’anesthésie est générale. L’intervention dure environ 1 heure.
Les prothèses sont mises en place par voie sous-mammaire (au niveau du sillon). La glande est séparée du muscle pectoral afin de rester souple et mobile et de bien recouvrir la prothèse dans la partie inférieure du sein. La partie inférieure du muscle est sectionnée pour laisser passer le bas de la prothèse.
En général, vous sortez le lendemain de l’intervention.
Des anesthésiants placés autour de la prothèse à la fin de l’intervention soulagent pendant plusieurs heures. Lorsque les patientes se réveillent, je les aide à étirer leurs muscles pectoraux : cela améliore considérablement la récupération. Une fois les muscles étirés, un traitement antalgique suffit à prévenir l’apparition des douleurs.
Vous sortez de la clinique avec un pansement compressif autour des seins. Au bout de 5 jours, vous le remplacez par un soutien gorge spécial (sans baleine), à porter nuit et jour pendant 4 semaines pour aider l’œdème (gonflement) à disparaître.
En général, la reprise des activités normales est possible 3 ou 4 jours après l’intervention. Pour le sport, en revanche, il faut laisser passer 3 semaines environ.
La cicatrice dans le sillon sous-mammaire est habituellement très fine (environ 4 cm). Elle devient progressivement blanche et cesse d’évoluer au bout de 1 an. Durant cette période, il faut la protéger du soleil pour éviter une pigmentation brune. Si la cicatrisation se fait mal, des pansements spécifiques sont appliqués.
Je vous revois une fois par an pour surveiller l’état de la prothèse. Vous devrez alors faire une échographie, dans certains cas une IRM.
Les seins avec prothèses évoluent un peu avec le temps, on constate une légère descente, avec un sillon qui se marque un peu, mais cette chute modérée n’a rien à voir avec la ptôse qui survient habituellement avec l’âge.
Les complications sont heureusement rares. Le suivi immédiat (la nuit passée à la clinique, les rendez-vous des semaines suivantes) et la surveillance annuelle permettent de les détecter et de les prendre en charge.
L’hématome. Dans les 48 heures qui suivent l’intervention, un petit vaisseau peut saigner autour d’une prothèse. Le sein gonfle, durcit et devient douloureux. Il faut réopérer, repérer le vaisseau qui saigne, coaguler et remettre la prothèse en place. Cette complication est très rare (environ 1 % des cas).
L’infection. Cette complication également rare peut survenir dans les jours qui suivent l’intervention. Les symptômes sont des douleurs mammaires souvent pulsatiles, un peu de fièvre et un sein un peu rouge. Une prise de sang confirme l’infection. Un traitement antibiotique est prescrit et l’implant doit être enlevé.
On sait aujourd’hui qu’un processus infectieux chronique (à bas bruit et non aigu comme la situation décrite ci-dessus) est un facteur important dans la formation de coques. C’est pourquoi, en prévention, on administre des antibiotiques par voie veineuse durant l’intervention, on applique une solution autour de la prothèse avant de l’insérer pour empêcher la fixation des bactéries et on introduit la prothèse de façon à éviter tout contact avec la peau, source de contamination bactérienne.
La capsule et la coque. La mise en place des prothèses entraine la formation d’une membrane tout autour que l’on appelle « capsule », un processus attendu et normal. Cependant, il arrive que la capsule s’épaississe à des degrés divers, décrits dans la classification dite de Baker.
Le changement de prothèse est nécessaire aux stades 3 et 4 (on parle alors de coque).
Le double sillon. Deux contours peuvent apparaître en bas du sein correspondant au bord inférieur de la prothèse et du sein (sillon mammaire). Dans ce cas, il faut ré-intervenir, changer la prothèse de loge en la positionnant entièrement devant le muscle pectoral.
La rupture de prothèse. Elle peut être la conséquence d’une contracture capsulaire (coque), d’une contrainte physique (choc comme un accident de voiture) ou du vieillissement de la prothèse. Le changement de prothèse n’est pas urgent, il peut être programmé dans les mois qui suivent, car le gel contenu à l’intérieur est très cohésif : il ne se répand pas dans le corps. Très souvent, les patientes ne s’en rendent pas compte, et c’est à l’occasion d’un examen de surveillance annuel (échographie ou IRM) que la rupture est détectée. Il faut alors retirer la prothèse et la changer.
Il arrive que les patientes ne soient pas satisfaites du volume de leurs prothèses, qu’elles jugent dans la plupart des cas insuffisant. J’évite cette déconvenue en passant du temps en consultation et en les laissant s’exprimer face aux images de simulation 3D. Cela me permet de bien comprendre ce qu’elles espèrent, de choisir la prothèse qui correspond le mieux à leur souhait, tout en respectant un volume adapté à leur silhouette.
Questions fréquentes posées