Chez certaines femmes, plus rarement chez l’homme, la partie blanche de la lèvre supérieure – la zone de la moustache – a tendance à s’allonger avec l’âge. Ce changement dans les proportions du visage peut être corrigé par une intervention, le lifting de la lèvre supérieure, ou liplift, aussi appelé bullhorn lip lift, en raison de la forme de peau que l’on enlève, qui ressemble à des cornes de taureau, juste sous les narines.
Parmi les signes de vieillissement, ce qu’on appelle la lèvre blanche (zone entre la lèvre supérieure et la base du nez) subit elle aussi les conséquences de l’âge et s’allonge au fil des années. En s’allongeant, elle modifie les traits de votre visage : votre bouche s’affaisse et se renferme sur elle-même, ce qui donne à vos lèvres un aspect plus pincé, et moins féminin.
Le lifting de la lèvre supérieure (liplift ou bullhorn liplift) est utilisé pour traiter cet allongement de la distance entre la lèvre supérieure rouge et la base du nez, particulièrement chez la femme, plus sensible à ce phénomène.
Les patients consultent en général pour des lèvres pincées, de plus en plus fines, ou des dents cachées par l’affaissement de la lèvre supérieure.
L’opération est indiquée dès lors que le chirurgien constate un déséquilibre progressif des différentes parties du visage par rapport à la lèvre blanche. Si l’analyse en consultation permet de déterminer que la distance entre la lèvre supérieure et la base du nez a bien augmenté d’année en année, alors je procéderais au lifting pour corriger cette déformation et permettre de redonner à la bouche un aspect plus rajeuni et esthétique.
L’allongement de la lèvre supérieure n’est souvent pas perçu en tant que tel, mais la personne remarque un changement, éventuellement un amincissement de ses lèvres (la partie rouge). Lorsqu’un patient vient consulter pour une intervention de rajeunissement, j’analyse chacun des signes qui marquent le vieillissement de son visage. L’allongement de la lèvre supérieure en fait partie : en comparant des portraits antérieurs avec les photos prises lors de la consultation, on peut mesurer cet allongement. Je me réfère également au nombre d’or pour évaluer les proportions de la bouche dans son ensemble (lèvres inférieure et supérieure, y compris les parties blanches).
Le raccourcissement de la lèvre blanche (quelques millimètres) est généralement associé à une autre intervention, un lifting ou une plastie des lèvres, par exemple, mais il peut être réalisé indépendamment, comme un acte isolé.
Un rendez-vous avec l’anesthésiste est nécessaire au plus tard 48 heures avant l’intervention, avec un bilan sanguin, pour évaluer les paramètres de coagulation. Il est important d’arrêter de fumer au moins 1 mois l’intervention pour ne pas entraver le processus de cicatrisation. Les anti-inflammatoires (dont l’aspirine) doivent être arrêtés dans les 10 jours qui précèdent.
L’intervention, de 30 minutes, se fait sous anesthésie locale ou sous sédation. Quelques millimètres (souvent entre 6 et 10 mm) sont enlevés sous les ailes du nez par une petite incision en aile de mouette ou en corne de taureau (bull horn lip lift) dont la cicatrice sera dissimulée sous les narines. J’utilise du fil non résorbable qui donne des cicatrices plus fines que le fil résorbable.
Le patient sort le jour même et les fils sont enlevés 5 jours plus tard. La cicatrice peut être un peu rouge pendant 1 à 2 mois, mais on la camoufle facilement avec une crème teintée. Elle est ensuite très discrète, invisible.
Les complications particulières liées au lifting de la lèvre supérieure n’existent pas, hormis ces quelques faibles risques : saignement, infections, cicatrices pas suffisamment dissimulées (effet indésirable encore moins probable avec l’usage de fils non résorbables).