Déroulement du traitement des carcinomes basocellulaires
L’anesthésie est généralement locale avec une sédation, pour une intervention qui dure 30 minutes à 1 heure. Pour une tumeur importante et surtout mal placée, l’intervention peut être plus longue avec une anesthésie générale.
Le principe
Dans un premier temps, il faut s’assurer que toutes les cellules cancéreuses ont été enlevées en découpant une marge tout autour de la lésion (« marge d’exérèse »). Cette marge est examinée au microscope par un anatomopathologiste : s’il reste des cellules malignes, l’exérèse devra être complétée jusqu’à ce que le tissu analysé soit indemne. Ensuite, il faut combler la perte de substance soit avec une greffe de peau soit, plus souvent, en déplaçant de la peau saine adjacente (lambeau).
L’intervention à l’hôpital
Dans un premier temps, j’enlève la lésion avec des marges de 3 ou 5 mm selon qu’il s’agit d’un carcinome basocellulaire ou épidermoïde. La pièce est envoyée à l’analyse anatomopathologique et le patient repart avec un pansement. Le résultat de l’analyse est disponible au bout de 8 à 15 jours. S’il persiste des cellules tumorales, il faut reprendre quelques millimètres de peau. On attend à nouveau la confirmation, soit 8 à 15 jours, avant de pouvoir procéder à la réparation.
L’intervention au Centre chirurgical des Princes
Au Centre chirurgical des Princes, à Boulogne, j’ai la chance de pouvoir faire venir au bloc opératoire un anatomopathologiste, le Dr Lepelletier, spécialiste des carcinomes de la peau. Je peux donc enlever la lésion avec des marges plus fines, de 1 à 2 mm, lui donner la pièce qu’il examine immédiatement (« examen extemporané »), ce qui lui prend cinq à dix minutes. S’il est nécessaire de reprendre un peu de peau, je le fais donc dans le même temps et lui donne à nouveau de nouvelles pièces à analyser. En une dizaine de minutes, j’ai la confirmation que la totalité de la lésion a été retirée. On peut ensuite réparer la perte de substance au cours de la même opération. L’autre avantage de la clinique est la présence de l’anesthésiste du début à la fin : cela permet de privilégier l’anesthésie locale avec sédation car les doses peuvent être finement ajustées au fil de l’intervention. Le patient ne ressent aucune douleur, il passe par des phases d’endormissement et de somnolence, et se réveille avec l’impression que tout s’est déroulé très rapidement. La récupération est rapide et le patient sort le jour même.