Lorsque nous vieillissons, à partir de la trentaine généralement, notre visage perd du volume, la peau se détend et on peut voir apparaître un petit relâchement. Au fur et à mesure que la perte de volume se poursuit, ce phénomène physiologique va s’aggraver, et l’on verra apparaître d’abord un sillon nasogénien, puis un pli d’amertume, et enfin une basjoue.
Lorsque j’ai appris la chirurgie plastique avec mon père et ses collègues, dans les années 1990 et 2000, il n’y avait qu’un seul traitement pour le relâchement: le lifting chirurgical. Puis sont apparus les fils tenseurs et les machines à énergie (HIFU, radiofréquence), mais leur efficacité est souvent modeste, et ils ne traitent pas le problème à sa racine, à savoir la perte de volume.
En 2015, avec l’apparition du Voluma de Juvederm, une nouvelle génération d’acide hyaluronique plus cohésifs (plus denses) a véritablement changé ma façon d’aborder le relâchement du visage et du cou. Ces acides hyaluroniques ne sont plus là pour hydrater la peau, comme les premiers produits qui avaient une action superficielle. Ils sont placés en profondeur, contre l’os, et ils agissent comme des piliers capables de donner de la projection, comme nous le faisions dans les années 1980 et 1990 avec les implants et les greffes osseuses, mais avec beaucoup plus de sécurité et de fiabilité.
Aujourd’hui, les injections d’acide hyaluronique sont à mon avis la meilleure solution pour traiter un relâchement léger à modéré du visage et de l’ovale. Et comme chaque visage est unique, j’analyse précisément chacun de mes patients et je leur construis un plan de traitement spécifique pour leur visage. J’utilise pour cela une langue développée spécifiquement pour les injections et qui s’appelle les MD Codes.

Qu’est-ce que les MD Codes ?

Les MD Codes sont un langage spécifiquement conçu pour que les injecteurs du monde entier puissent décrire précisément leur plan de traitement. Le visage est divisé en 84 points ou codes, et chaque traitement est noté dans cette langue. Par exemple, pour qu’une patiente ait l’air moins fatiguée, je vais corriger le cerne et cela sera noté de la manière suivante:
CK1 + CK2 + CK3 + T1 + Tt1 + Tt2 + Tt3.
Lorsque vous parlez couramment cette langue, vous savez immédiatement ce qui doit être réalisé, comme une partition de musique.
Cette langue a été inventée par Mauricio de Maio, un visionnaire qui nous pousse à faire progresser cet art des injections. En France, j’enseigne cette méthodologie des MD Codes à mes collègues médecins esthétiques, dermatologues et chirurgiens, et cela nous aide tous à donner des résultats encore meilleurs à nos patients.

Quelles sont les zones traitées par les MD Codes ?

Dans les MD Codes, 84 points d’injection sont identifiés sur le visage. La cartographie respecte les reliefs osseux, les structures nerveuses et vasculaires ainsi que les compartiments graisseux situés sur le visage. Chacun de ces points correspond à une action précise, que ce soit dans un but de comblement, de soutien, de lifting, ou encore de décontraction des muscles.

Les zones du visage qui peuvent être traitées sont :

  • Les pommettes (CK: cheek CK1 à CK5)
  • Les tempes (T: temple T1 T2)
  • Les lèvres (Lp: lip Lp1 à Lp8)
  • Le front (F :forehead F1 à F3)
  • Le sourcil (E: eyebrow E1 à E3
  • La vallée des larmes (Tt: tear trough F1 à F3)
  • Les sillons nasogéniens (NL : nasolabial folds NL1 à NL3)
  • La mâchoire (Jw5: jawline Jw1 à Jw5))
  • Le menton (C: chin C1 à C6)
  • Les plis d’amertume (M: marionnette lines M1 à M3)

Pour traiter le relâchement avec les injections d’acide hyaluronique, et donc faire un véritable lifting sans chirurgie, je cible les zones de soutien latéral, qui se sont dégonflées, ainsi que le menton et l’ovale.
Un lifting sans chirurgie se notera donc de la manière suivante:
CK1 + CK4 + Jw1 + Jw4 + Jw5 + C1 + C2
Vous remarquerez qu’il y a là 7 MD Codes, et c’est pourquoi on appelle cette méthode le 7 Point Shape. Pour les hommes, on rajoute 2 codes (Jw2 + C5), et c’est donc un 9 Point Shape.

Quelle est la différence entre le lifting chirurgical et le lifting médical ?

Le lifting médical avec injections d’acide hyaluronique permet de corriger la fonte de certains volumes du visage et de gommer les rides. Le produit de comblement utilisé est résorbable et le risque de complication est extrêmement faible, inférieur à 5%. La méthode est peu invasive et ne nécessite pas d’éviction sociale ou professionnelle. Les injections ne sont pas définitives et doivent être renouvelées, mais c’est aussi un gage de sécurité, par rapport aux injections des produits non résorbables des années 1990 2000 qui ont causé tant de catastrophes irréversibles. Je sais à quel point les patients souhaiteraient ne pas avoir à répéter les traitements, mais l’expérience montre qu’il vaut infiniment mieux répéter tous les 12 à 24 mois des injections sans danger que de faire une seule fois une injection permanente qui se complique de façon irréversible. Le lifting sans chirurgie sera efficace chez les patients ayant un relâchement faible à modéré, généralement avant la ménopause et la petite cinquantaine.

A contrario, le lifting chirurgical est indiqué pour les relâchements modérés à sévères, une fois que la perte de volume physiologique a été compensée par des injections. J’aime bien faire un lift chirurgical autour de la petite cinquantaine, car le résultat sera alors très subtil, et cela va donner un vrai coup d’arrêt au vieillissement pour au moins 10 ans.

Depuis 5 ans, j’utilise une méthode de lift chirurgical qui s’appelle le lift deep plane ponytail. Ce type de lifting chirurgical donne des suites plus simples que celles du lift High SMAS, et les résultats sont encore plus naturels. Je trouve que ce type de lift convient particulièrement bien aux patients français qui veulent que cela ne se voit surtout pas, et que personne ne puisse voir les cicatrices. On n’a pas mal, on reprend le travail au bout de 5 à 6 jours, et une vie normale en une quinzaine de jours au plus.

En conclusion, les deux méthodes de lifting, par injections d’acide hyaluronique ou par chirurgie, se complètent parfaitement. Pour les patients entre 30 et 50 ans, je conseille de recourir au lifting médical, car cela va habituellement suffir à traiter les premiers signes de relâchement, tout en traitant également un air fatigué, triste ou sévère. Les résultats sont immédiats et on reprend tout de suite sa vie normale. On se revoit tous les 12 à 24 mois, mais il faut faire à chaque fois une analyse MD Codes précise, pour éviter de trop injecter et ne plus avoir l’air naturel.
Au delà de 50 ans, surtout si le cou commence à se détendre lui aussi, j’encourage les patients à se poser la question du lift deep plane. C’est normal que cela fasse peur, mais si l’on réussi à dépasser cela, c’est le traitement de référence du relâchement du visage et du cou. Dans des mains entraînées, les résultats sont superbes et naturels.

Le traitement par MD Codes est-il le même pour tous les patients ?

Le traitement par MD Codes est entièrement personnalisé. Lors d’une consultation, une évaluation attentive est réalisée sur chaque patient pour lui proposer un traitement en adéquation avec ses attentes. Le praticien étudie avec la plus grande précision la structure osseuse du visage, les muscles et l’irrigation. Cette méthodologie étant très poussée, elle nécessite d’être réalisée par un chirurgien expert spécialement formé.

En fonction des souhaits du patient, le chirurgien analyse les causes réelles derrière chaque demande. Le traitement répond ensuite à ces problématiques (corriger le relâchement, paraître moins fatigué, féminiser ou masculiniser le visage, amincir le visage, corriger l’aspect trop triste ou trop sévère des traits…).

Lifting sans chirurgie : quels sont les résultats auxquels le patient peut s’attendre ?

Les MD Codes permettent de restructurer le visage, d’agrandir le regard, de repulper les lèvres, en somme : de retrouver des volumes adaptés et totalement proportionnels entre chaque partie du visage. Le visage est plus harmonieux. Les résultats obtenus sont très naturels. Les petits défauts sont corrigés (menton fuyant, bosse sur le nez…).

L’objectif principal du lifting est de traiter le relâchement du visage, en particulier au niveau de l’ovale et du cou. Auparavant, seul le recours à un acte de chirurgie esthétique était possible. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, grâce aux nouvelles techniques de médecine esthétique. Les injections de produits de comblement permettent de traiter certaines parties du visage pour offrir un véritable coup de jeune naturel. Ces deux gestes offrent-ils les mêmes résultats ? Les explications du Docteur Marchac.

Les injections de fillers, qu’est-ce que c’est ?

Les injections de produits de comblement (acide hyaluronique ou graisse à injecter (lipofilling) servent à combler la fonte de volume de certaines parties du visage, atténuer les rides et rehausser les tissus. Le geste se pratique en cabinet médical. Le chirurgien réalise une série d’injections grâce à de très fines aiguilles ou des canules. La méthode ne nécessite aucune anesthésie, et la reprise des activités sociales et professionnelles est possible dès la sortie du rendez-vous.

Quels sont les différents types de lifting ?

Avec les années, notre visage perd du volume, il se creuse, en particulier au niveau des pommettes, du cerne, des tempes. Cela a pour conséquence de nous donner l’air fatigué, mais aussi relaché, car la peau se détend. Rajeunir, c’est donc prévenir et lutter contre la perte de volume et le relâchement.
Aujourd’hui, il est possible de réaliser un lift chirurgical ou lift médical.

Lifting chirurgical

Le lifting chirurgical est une intervention de chirurgie esthétique dont l’efficacité est remarquable pour lutter contre le relâchement de l’ovale et du cou, et dont les effets sont visibles pendant au moins 10 ans. Néanmoins, ce geste chirurgical nécessite une anesthésie et une dizaine de jours de “pause” sociale, et il fait peur à beaucoup de patientes qui craignent de ressembler à Sheila, bien que cela ne soit vraiment plus la cas avec les nouvelles générations de lifting comme le lift deep plane, qui donne des résultats naturels, avec très peu de cicatrices et une reprise de la vie normale en quelques jours.

Lifting médical

Le lifting médical, quant à lui, permet de remettre en tension la peau grâce à des injections d’acide hyaluronique, sans anesthésie ni pause sociale. Les effets sont moins spectaculaires, et il s’adresse donc à des patients/patientes ayant un degré plus léger de relâchement de la peau de l’ovale et du cou. L’acide hyaluronique peut être utilisé sur tout le visage. Bien sur, il permet de combler les rides et ridules visibles du visage tout en apportant une forte dose d’hydratation à la peau, mais aussi et surtout il corrige la perte de volume des tempes, des pommettes, de l’angle de la mandibule, des basjoues et du menton. En injectant des acides hyaluroniques dernière génération, comme le Juvederm Voluma ou le Juvederm Volux, dans ces endroits statégiques, on aura un effet tenseur, car les petits bolus de Voluma et de Volux vont agir comme de petits piliers qui vont soutenir la joue qui tombe.
Le botox (ou toxine botulique) permet quand à lui de corriger les rides d’expression engendrées par la contraction répétée des muscles du visage, notamment sur la partie haute du visage. Le botox est parfaitement adapté pour corriger les pattes d’oie, la ride du lion, les rides du front. Contrairement à une idée reçue, le botox ne comble pas les rides mais permet le relâchement des muscles qui, à force de contractions répétées, sont responsables de certaines rides ou creux. Le botox est souvent utilisé en complément de l’acide hyaluronique, mais il ne joue pas un role tenseur comme ce dernier.

Les résultats obtenus pour un rajeunissement du visage

Avec les injections

Les résultats obtenus avec les injections d’acide hyaluronique ou de botox sont prévisibles et dépendent de la dose injectée, mais aussi et surtout de la qualité de l’analyse et de la technique de l’injecteur. Lorsque cela est bien fait, le résultat est naturel et le visage semble rajeuni, moins triste, moins sévère, moins fatigué, moins relâché. Les acides hyaluronique comme le Juvederm Voluma se resorbent en 12 à 18 mois, parfois même plus. On refait donc un point au bout d’un an, et on injecte souvent bien moins que la première fois, car il faut absolument éviter de trop remplir un visage, sous peine de perdre le côté naturel.

Avec le lifting chirurgical

Les lifting chirurgicaux modernes comme le lifting deep plane donnent des résultats durables et naturels, sans tirer sur le coin de la bouche ni figer les visages. Avec un lifting chirurgical, on peut redéfinir l’ovale du visage et parfaitement sculpter un cou. Le visage continuera de vieillir en même temps que le reste du corps, mais avec 10 ans de moins.

Faut-il choisir entre les injections ou le lifting ?

Au niveau du résultat purement esthétique, les deux méthodes offrent des résultats naturels et invisibles par l’entourage. Les approches restent cependant très différentes et dépendent de votre âge et de vos attentes. Une consultation auprès d’un chirurgien esthétique pourra vous aider dans cette prise de décision.

Le lifting chirurgical (lift deep plane) est idéal pour un rajeunissement global, durable, pour les relachements modérés à sévères de l’ovale et du cou. Il n’existe pas d’âge idéal auquel avoir recours au lifting chirurgical, mais je conseille généralement l’intervention aux alentours de 50 ans, car il y a à ce moment une perte d’élasticité qui est souvent difficile de compenser avec des acides hyaluroniques. Cependant, il ne peut être réalisé au-delà de 70 ans, car la peau perd en élasticité et les résultats ne sont plus probants.

En présence d’un relâchement cutané léger à modéré, le lifting médical est tout à fait indiqué. Il peut être envisagé dès l’âge de 30-35 ans. Les injections d’acide hyaluronique et de botox n’ont pas de limite d’âge. Elles peuvent être poursuivies au-delà de 70 ans et être envisagées comme traitement complémentaire d’un lifting chirurgical, ou d’autres actes de chirurgie et médecine esthétique. Le résultat est léger et naturel.

Nous devrions voir bientôt sortir des acides hyaluroniques combinés à de l’élastine, ce qui devrait permettre de corriger la perte d’élasticité, et je suis impatient de voir les premières études cliniques sur ces nouveaux injectables.

En conclusion, à l’heure actuelle, lifting médical par acide hyaluronique et lifting chirurgical sont complémentaires et donnent tous deux des résultats naturels, à condition que l’analyse du visage et la technique du médecin soient parfaite. J’aide mes patientes/patients à choisir la technique la plus adaptée à leur problème, en fonction de leur âge, de leurs craintes vis à vis de la chirurgie et de l’anesthésie, de leur disponibilité pour prendre du temps off, et du degré de relâchement. Chaque patient est unique, et je m’efforce de proposer à chaque fois une solution sûr-mesure.

Le regard, c’est très important dans l’énergie que l’on dégage, et lorsque les paupières deviennent lourdes, avec des poches et un cerne, cela nous donne un air fatigué, même après une bonne nuit de sommeil. Auparavant, la chirurgie des paupières enlevait les poches et la peau en trop, mais cela avait tendance à changer la forme des yeux et donner des yeux creux et squelettiques. Heureusement, il y a eu des progrès ces dernières années – on a mieux compris les processus du vieillissement du visage – et je peux maintenant opérer sans changer le regard ni creuser les paupières.

Schéma de blépharoplastieA contrario, certaines patientes souhaitent avoir les yeux plus en amande (le fox eye lift) et cela est également devenu possible, grâce aux nouvelles techniques de lifting et de canthopexie.

La blépharoplastie (chirurgie esthétique des paupières) est d’ailleurs l’une des opérations de chirurgie esthétique les plus fréquentes. Selon les chiffres de l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS), en 2016, 28 681 blépharoplasties ont été pratiquées en France, chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Je pratique la blépharoplastie depuis 10 ans, et lorsque je travaillais à New York j’ai eu la chance d’apprendre des techniques très en avance sur leur temps.. Explications.

Rappel des fondamentaux sur la blépharoplastie

Blépharoplastie : définition

La blépharoplastie est une intervention de chirurgie esthétique des paupières qui vise à supprimer certains problèmes, qu’elles soient héréditaires ou dues à l’âge. Elle peut concerner uniquement les paupières supérieures ou inférieures, ou bien l’ensemble.

Avant une blépharoplastie - dr Marchac

Photo avant une blépharoplastie

Photo après blépharoplastie

Photo après blépharoplastie : 10 jours après l’opération

Photo après blépharoplastie : 2 mois après l'opération

Photo après blépharoplastie : 2 mois après l’opération

Blépharoplastie : indications

La blépharoplastie permet de traiter les problèmes suivants :

  • Les paupières supérieures lourdes et tombantes, avec excès de peau formant un repli plus ou moins marqué, qui a tendance à recouvrir les cils et gène pour se maquiller, voir même pour voir.
  • Les paupières inférieures affaissées et flétries avec de petites rides horizontales consécutives à la distension cutanée
  • Les hernies de graisse, responsables de poches sous les yeux au niveau des paupières inférieures ou de paupières supérieures « bouffies », et le cerne, ce qui donne l’air fatigué.

Les nouveautés de la blépharoplastie

Méthode pour la blépharoplastie inférieure

Il faut avoir quelques connaissance d’anatomie pour comprendre pourquoi il faut faire attention à la technique de blépharoplastie utilisée par votre chirurgien.

Une paupière inférieure est composée d’une peau très fine, qui recouvre un muscle (l’orbiculaire) puis une membrane (le septum), les hernies graisseuse (les poches) et enfin la conjonctive (le rouge à l’intérieur de la paupière). Le muscle et le septum s’insèrent sur l’os, au niveau d’un ligament qui s’appelle l’arcus marginalis, et cela forme le cerne (tear trough deformity en anglais). Dans la technique classique (la voie sous cilaire), on coupe la peau sous les cils, on coupe le muscle et le septum, et ensuite on a accès aux poches. La principale complication avec cette technique, c’est le muscle qui perd son tonus et qui ne soutient plus la paupière, elle tombe, l’oeil devient rond et la forme du regard a changé. Dans la majorité des cas, il faut donc éviter cette méthode, et préférer une technique transconjonctivale: le muscle reste intact, la forme de l’oeil ne change pas, et en plus il n’y a pas de cicatrice sur la peau.

L’autre aspect, c’est comment votre chirurgien va traiter votre cerne (tear trough deformity en anglais). Lorsque le cerne est isolé, on peut le traiter par des injections d’acide hyaluronique ou des injections de graisse (lipofilling), mais lorsqu’il est associé à une poche, il est beaucoup plus intéressant d’utiliser la graisse de la poche pour combler définitivement le cerne. Cette technique s’appelle la blépharoplastie inférieure avec transposition. Techniquement c’est assez difficile à réaliser car on opère dans une toute petite incision de 6 mm à la face interne de la paupière, on libère l’arcus marginalis et on vient fixer les poches au delà avec de tout petits fils de suture, et il faut beaucoup d’expérience pour bien maîtriser cette méthode, mais une fois que cela est acquis, le résultat en vaut la peine.

Lorsque je peux le faire, je préfère la transposition à l’injection de graisse. J’ai réalisé des centaines de lipofilling des paupières, c’est une technique très intéressante et avec peu de complications, mais je suis parfois embêté par des résultats variables, c’est à dire que la graisse peut prendre magnifiquement bien chez une patiente et presque pas chez une autre, et je ne trouve pas de façon de prédire un résultat. A contrario, la technique de la transposition graisseuse est fiable, parce que l’on transpose de la graisse vascularisée (avec son irrigation sanguine).

On peut utiliser cette méthode de blépharoplastie des paupières inférieures pour les femmes comme pour les hommes. L’intervention se déroule sous anesthésie intraveineuse, elle dure 1 heure, en ambulatoire. Le patients n’ont pas mal dans les jours qui suivent, il peut y avoir des bleus pendant 7 à 10 jours, et les patients reprennent une vie professionnelle normale au bout d’une semaine. Je vois très peu de complications avec cette méthode, il y a parfois un peu plus d’oedème chez certaines personnes, mais je n’ai jamais vu de complications graves.

Méthode pour la blépharoplastie supérieure

Pour traiter les paupières lourdes ou tombantes, j’utilise une méthode de blépharoplastie de préservation, c’est à dire que l’on va prendre soins d’enlever l’excès de peau mais surtout pas la graisse, car cela donnerait l’oeil creux sur le long terme. Il ne faut surtout pas changer la forme de l’oeil. Mon autre objectif est que la cicatrice soit invisible. J’utilise pour cela des fils de microchirurgie, du 7/0, c’est bien plus fin que les fils classiques, et on enleve les fils dès le 4eme jour, pour éviter les cicatrices en échelles. Avec cette méthode, les cicatrices sont invisibles et les patients reprennent une vie professionnelle très rapidement, au bout d’une petite semaine.

Les MD Codes constituent un protocole de soin sur-mesure imaginé en 2015 par le chirurgien plasticien brésilien Mauricio De Maio. Il s’agit d’une toute nouvelle manière d’appréhender le vieillissement du visage, en se basant sur des sites précis (les codes) et à travers laquelle le ressenti et le souhait global du patient ont toute leur importance. Dans les années 2000, les injections d’acide hyaluronique se résumaient à remplir les sillons et gonfler les lèvres. Dans les années 2010, on a vu quelques aventuriers commencer à donner du soutien aux pommettes. et puis en 2015, Mauricio de Maio a révolutionné notre façon de travailler en inventant un solfège pour le visage, avec 75 notes (les MD Codes), qui correspondent chacunes à une zone précise du visage (par exemple la pommette est divisée en 5 codes, CK1 CK2 CK3 CK4 CK5, les lèvres en 8 codes Lp1 à Lp8). Je me suis passionné pour ce nouveau langage, et en 2017, à Berlin, j’ai eu la chance de gagner un concours international d’injections organisé par De Maio. Cela m’a permis de passer plus de temps avec lui, de faire le “conservatoire”, d’une certaine manière. Je les enseigne désormais à des centaines de médecins dans le monde entier et je les utilise au quotidien dans mon cabinet parisien pour un établir diagnostic et un plan de traitement personnalisé.

Les MD Codes : une nouvelle approche en médecine esthétique

Les souhaits en médecine esthétique évoluent au fil du temps. Les patients sont désormais en quête d’une prise en charge globale de leur visage, plutôt que d’une action isolée sur leurs rides ou sur leurs lèvres par exemple. Les MD Codes offrent cette possibilité.

Cette nouvelle approche en médecine esthétique permet la restructuration d’un visage en agissant sur la cause du vieillissement cutané et non plus seulement sur ses conséquences, et en cartographiant sur le visage des points d’injections bien spécifiques. En d’autres termes, l’idée est de moins se focaliser sur les rides mais davantage sur le ressenti ou la demande du patient.

L’importance de la consultation médicale

Si la consultation médicale revêt toujours une importance particulière quel que soit le traitement, elle est d’autant plus importante dans le cadre des MD Codes. La technique résulte d’une étude poussée et méthodique de la structure osseuse, des muscles et de l’irrigation de votre visage. Les MD Codes nécessitent une formation spécifique ainsi qu’une méthodologie poussée. On ne s’improvise pas expert des MD Codes.

Mon travail est d’identifier le message négatif envoyé par le patient et la raison anatomique qui en est la cause. L’idée est de savoir quels points cibler en fonction de vos souhaits principaux (attributs émotionnels) :

  • Paraître moins relâché
  • Paraître moins triste
  • Paraître moins fatigué
  • Paraître moins sévèreParaître plus fin(e)
  • Paraître plus jeune
  • Paraître plus féminine
  • Paraître plus masculin.

MD Codes : en quoi cela consiste ?

Les points d’injection

Le Dr Mauricio Di Maio est parvenu à cartographier le visage et à répertorier 75 points d’injections. Ces derniers sont représentés à la fois :

  • Par des lettres (qui correspondent aux unités anatomiques)
  • Par des chiffres (correspondant aux séquences dans lesquelles il est possible d’administrer les injections).

Ils sont aussi colorés et imagés par des formes différentes afin d’indiquer respectivement les zones à traiter et la technique d’injection à favoriser. Absolument tout est codifié pour garantir un effet naturel et assurer un rendu parfait.

Les zones concernées

Les zones concernées par les MD Codes sont nombreuses. Il peut s’agir de la vallée des larmes, des lèvres, des joues, des pommettes, des tempes, du front, de la mâchoire, des sillons nasogéniens, des plis d’amertume ou encore du menton.

Les techniques d’injections

Comme expliqué précédemment, l’approche MD Codes se base sur différentes techniques d’injection et sur l’utilisation de différents types de produits en fonction de l’indication à traiter.

Je peux ainsi être amené à procéder aux injections à l’aide d’une aiguille ou d’une canule, à utiliser un mode d’injection en éventail, en rétro-traçant ou en bolus et à réaliser des injections en profondeur, dans un plan moyen ou simplement en superficie. Enfin, le volume de produit injecté diffère lui-aussi en fonction des points et de l’effet voulu (volumateur, liftant…).

MD Codes : quels avantages ?

Les injections par MD Codes permettent de restaurer les volumes perdus du visage, de lui redonner de l’éclat ou encore de faire disparaître certaines ridules. La technique présente l’avantage d’être très naturelle, du fait d’efforts portés sur les causes et non sur les conséquences du vieillissement.

Le traitement par MD Codes est également apprécié dans la mesure où il fait disparaître les émotions négatives du visage tout en préservant son équilibre et son harmonie. Les effets sont durables, à condition bien sûr de prendre soin de votre peau et d’adopter une bonne hygiène de vie.

Le Botox, également appelé « toxine botulique », est employé en injection essentiellement pour atténuer les rides d’expression au niveau du tiers supérieur du visage. Ce traitement de médecine esthétique offre un effet rajeunissant 100% naturel et des résultats très satisfaisants, à condition de doser parfaitement les quantités injectées et de respecter quelques consignes de base. Est-il possible de procéder à des injections de Botox toute l’année ? Je vous donne toutes mes réponses.

Quels sont les effets du Botox ?

Les injections de toxine botulique agissent efficacement sur le relâchement des muscles responsables des rides dites d’expression, en détendant leur contraction. Les rides sont ainsi estompées et les traits du visage rafraîchis. Le produit commence à agir immédiatement mais l’effet est optimal après 10 jours environ.

Ces résultats durent en moyenne 5 mois mais cela peut varier en fonction de votre hygiène de vie et de la mobilité de votre visage. La toxine botulique ne constitue pas un produit résorbable au sens propre du terme. Cependant, elle cesse progressivement d’être active car les muscles recréent continuellement de nouvelles connexions nerveuses. Il faut alors réitérer le geste pour faire perdurer ses effets.

Zoom sur le mode d’action du Botox

Le Botox est utilisé en injection par un chirurgien esthétique lorsque l’objectif est d’atténuer les rides d’expression : rides du lion (entre les sourcils), rides de la patte d’oie et rides du front en particulier. La molécule permet en effet de réduire la contraction des muscles responsables de la formation et du creusement de ces rides, et donc d’agir en prévention, dès la trentaine.

Je veille à ne jamais figer les expressions et à garantir à mes patients des résultats naturels, une dimension très importante. Pour ce faire, je dose précisément mes gestes et j’agis de manière subtile pour adoucir, détendre et rajeunir le visage sans modifier son expressivité et sa personnalité.

Le mode d’action de la toxine botulique est différent de celui de l’acide hyaluronique qui agit, de son côté, sur la composante statique de la ride. Pour des résultats optimaux, les deux techniques peuvent être associées. On intervient alors sur la cause et la conséquence de ce signe de l’âge essentiellement présent sur le visage.

Déroulé du traitement par injections de Botox

Toute injection de Botox débute par une consultation médicale durant laquelle je vous examine et vous interroge sur votre état de santé ainsi que sur vos traitements en cours. Le but est de valider que vous êtes bien éligible à la pratique et d’écarter les potentielles contre-indications.

Dans les 10 jours qui précédent une injection de Botox, il est recommandé d’éviter la prise d’anticoagulants et d’aspirine. La séance est rapide (entre 10 et 20 minutes). Durant celle-ci, j’utilise un micro moteur afin de délivrer des doses très précises de Botox. A noter que différentes concentrations de toxine botulique peuvent être utilisées en fonction de la zone à traiter.

Durant votre séance, il est possible que vous ressentiez une légère sensation de piqûre mais le traitement n’est pas douloureux. Les rougeurs s’estompent quasi systématiquement. Vous pouvez reprendre votre routine dans la journée. Cet acte ne nécessite pas d’éviction sociale. Il faut simplement veiller à éviter les massages du visage et l’activité physique les 24 premières heures.

Injection de Botox : est-ce possible en été ?

Il est possible d’effectuer votre traitement quelle que soit la saison. En effet, contrairement à d’autres traitements anti-âges, le soleil n’est pas incompatible avec le Botox. Il convient toutefois d’observer certaines précautions.

Par exemple, il est conseillé de patienter une journée avant de vous exposer aux rayons UV. L’objectif est de laisser au produit le temps d’agir sur les muscles responsables des rides et de ne pas altérer sa qualité avant qu’il ne fasse effet. Vous pouvez donc tout à fait procéder à des injections de Botox l’été, tout en veillant à respecter les précautions sanitaires de base : éviter dans les 4h suivant l’injection le soleil, le sauna, le sport, de porter un casque, de vous allonger…

Sur le même schéma, dans la journée qui suit votre injection, je vous demanderai d’éviter tout acte laser ou lampe flash qui chauffe la zone injectée ainsi que la fréquentation des saunas ou des hammams. Notons que les effets du Botox s’éliminent progressivement dans le temps du fait de sa dégradation par des enzymes (les protéases) présentes dans le corps.

Pour corriger les pertes de volume, réhydrater le tissu cutané ou atténuer certaines imperfections, comme les sillons ou les rides, les injections d’acide hyaluronique ont fait leurs preuves ces dernières années. Ce n’est pas pour rien que les patients sont de plus en plus nombreux à opter pour cette technique de médecine esthétique douce et naturelle. Biodégradable à 100%, l’acide hyaluronique sous sa forme synthétique ne présente aucun risque pour la santé des patients, à condition de prendre quelques précautions, notamment vis-à-vis du soleil.

Quelles indications pour les injections d’acide hyaluronique ?

Si l’acide hyaluronique est un composant naturel de l’organisme, et notamment de la peau, sa production diminue progressivement avec le temps et entraîne l’apparition des premiers signes du vieillissement cutané (plis, sillons, ridules, rides, relâchement cutané, perte de l’ovale…).

En prévention ou pour y remédier, il est possible de solliciter un chirurgien qui pourra procéder à des injections d’acide hyaluronique sous sa forme synthétique. Ces injections peuvent avoir différentes indications : combler les rides du visage ou les sillons, pallier les pertes de volume de la face, réhydrater ou repulper les lèvres ou encore corriger les défauts mineurs du nez à l’occasion d’une rhinoplastie médicale.

Dans tous les cas, les patients retrouvent un visage plus jeune et plus éclatant, débarrassé de ses imperfections et signes de l’âge. Ils se sentent ainsi mieux dans leur peau et plus confiants dans leurs relations sociales.

Les avantages d’une injection d’acide hyaluronique

L’injection d’acide hyaluronique présente différents avantages. Le premier réside dans son caractère non invasif. La méthode n’est pas douloureuse, d’autant plus que le produit de comblement contient de la lidocaïne, un anesthésiant local, et qu’il est possible, si besoin d’appliquer une crème anesthésiante en amont du traitement pour maximiser le confort.

L’acte en lui-même est relativement simple et permet, en quelques minutes seulement, de restaurer les volumes du visage perdus. Il offre des résultats très naturels lorsque les injections sont maîtrisées et bien planifiées. Pour cela, j’opte pour des acides hyaluroniques différents, en fonction de l’effet recherché (réhydrater le tissu , restaurer le volume perdu au niveau des cernes, estomper des rides…) et de la zone à traiter.

La technique implique peu d’effets indésirables, il est possible de reprendre ses activités le jour même, juste après la séance. Seules de brèves ecchymoses ou des micro-gonflements peuvent apparaître. Toutefois, j’utilise des micro-canules et des aiguilles ultra fines pour minimiser ces risques.

Par ailleurs, ce produit de comblement est résorbable sous 8 à 18 mois en fonction du type d’acide hyaluronique utilisé et le site d’injection. La technique est donc réversible, ce qui a tendance à rassurer les patients.

Une injection d’acide hyaluronique l’été : c’est possible ?

Pour répondre à la question : OUI, il est tout à fait possible de procéder à des injections d’acide hyaluronique en été, tout comme en hiver. Il faut simplement savoir qu’acide hyaluronique et soleil ne font pas bon ménage les jours avant et les semaines qui suivent votre séance. Tout dépend donc de votre programme estival !

Après votre traitement, je recommande généralement une éviction solaire (mais aussi aux UV artificiels, aux saunas et aux hammams) durant 2 semaines pour éviter l’inflammation. L’excès de soleil juste après votre séance risquerait de réduire la durée d’action de l’acide hyaluronique, de même que la consommation de tabac, d’alcool et le stress.

Il est donc conseillé, dans un objectif de confort et de sécurité, d’éviter juillet-août pour votre séance d’injection d’acide hyaluronique, surtout si vous prévoyez de partir en vacances au soleil. Toutefois, si vous prévoyez de travailler tout l’été et veillez à toutes les précautions d’usage et recommandations post séance, cela est tout à fait faisable !

Les effets de l’acide hyaluronique s’estompent naturellement, du fait de la dégradation enzymatique (hyaluronidases), des radicaux libres mais aussi des radicaux libres et thermique (chaleur). A noter que les produits de type Juvéderm Voluma et Juvéderm Volux tiennent entre 18 et 24 mois et sont donc plus résistants grâce à leur processus de fabrication. Dans tous les cas, plus un patient est jeune et plus sa peau est bien hydratée et tonique, plus la durée de vie de l’acide hyaluronique sera prolongée.

Parlez-en avec votre chirurgien esthétique !

Pour recevoir de bons conseils, n’hésitez pas à me poser toutes vos questions lors de votre consultation médicale. Etant spécialisé en médecine esthétique et chirurgie esthétique, je serai en mesure de vous orienter sur la période idéale pour vos injections d’acide hyaluronique, en fonction de votre planning et de vos contraintes.

La consultation médicale est pour moi l’occasion d’examiner votre visage et de vérifier que vous ne présentez pas de contre-indications à la pratique, bien que celles-ci soient peu nombreuses. C’est également un moment d’écoute, d’échanges et de partage durant lequel vous pouvez exposer toutes vos craintes et vos doutes afin d’être rassuré.

En France, rares sont les patientes qui crient haut et fort et assument qu’elles ont bénéficié de la chirurgie esthétique. Le sujet fait toujours débat : « Faut-il le dire ? ‘Avouer’ que l’on a eu recours à la chirurgie plastique ou à la médecine esthétique ? Après tout, il n’y a rien de mal… Oui, mais qu’en diront les autres ? » Les questions fusent.

Finalement, tout est une question de choix personnel, et ce choix est très culturel. Cela dépend également du but (esthétique ou réparateur) ou encore de l’âge des patientes. Le Dr Marchac vous livre son point de vue.

Médecine esthétique et chirurgie esthétique : deux disciplines complémentaires mais différentes

Pour la chirurgie réparatrice, je ne vois aucun tabou: les patients parlent facilement à leur entourage de leur “aventure” chirurgicale. En revanche, cela change du tout au tout pour l’autre moitié de mes patients qui recherche des soins esthétiques, soit pour lutter ou prévenir le vieillissement, soit pour rendre leur visage plus harmonieux. Avant tout, il convient de différencier la médecine esthétique et la chirurgie esthétique. Même si les techniques sont étroitement liées et permettent une prise en charge globale des complexes des patients, elles divergent sur de nombreux points. La médecine esthétique (injections, peelings, fils tenseurs…) est moins invasive que la chirurgie plastique (lifting, rhinoplastie, blépharoplastie, prothèses mammaire, plastie mammaire…), qui nécessite, la plupart du temps, une anesthésie assortie d’une période de récupération de quelques jours.Avec la médecine esthétique, les traitements sont rapides et il n’y a pas besoin de s’arrêter de travailler pendant quelques jours. Néanmoins, les actes de médecine et de dermatologie esthétiques sont généralement moins durables dans le temps.

Les patients ont beaucoup moins peur de la médecine esthétique que de la chirurgie esthétique, en particulier des injections d’acide hyaluronique. Par conséquence, je vois des patients qui vont très facilement en parler à leur entourage, beaucoup plus facilement que pour la chirurgie.

Chirurgie esthétique : à quelles fins ?

Vieillir, en tant que tel, ce n’est pas grave, c’est même tout à fait normal, et les rides du visage traduisent une maturité qui a du charme. Mais vieillir, c’est aussi avoir l’air fatigué quand on ne l’est pas, avoir l’air triste, avoir l’air sévère, et avoir l’air relâché. Et ça, c’est beaucoup moins acceptable. Mon métier, c’est de réaligner la femme de 50 ans qui se sent super en forme, qui a la même énergie qu’à ses 30 ans, mais qui voit ses photo de l’anniversaire de sa fille de 20 ans et qui se dit qu’elle a une tête terrible. Les patients qui viennent me consulter en vue d’une chirurgie esthétique le font avant tout pour eux et pour leur bien-être. Il ne s’agit pas de “rajeunir” à tout prix, mais de se sentir mieux dans son corps et dans sa peau, de reprendre confiance en soi. De réaligner l’image que l’on a de soit, et l’image que l’on voit en photo. La chirurgie esthétique cherche à corriger ce décalage qui cause des souffrances. Bien sûr c’est mieux d’avoir la grande sagesse d’être capable de se regarder vieillir, mais il faut bien reconnaître que peu de gens atteignent ce degré d’élévation spirituelle. C’est une réalité que l’on a tendance à cacher dans notre société. Le cliché de la patiente accro à la chirurgie qui enchaîne les opérations et finit par ne plus ressembler à rien, c’est heureusement rarissime. L’immense majorité des gens sont bien équilibrés, heureux, et ont simplement envie de prendre soin de leur enveloppe, de ne pas laisser les choses se dégrader sans rien faire. Et entre ne rien faire, et en faire trop, il y a heureusement un point d’équilibre. Mon savoir faire, c’est d’aider les gens à trouver ce point d’équilibre et d’y rester le plus longtemps possible, comme pour une posture de yoga.

Après une chirurgie esthétique, faut-il en parler ?

Alors faut-il en parler ? Il n’y a pas de réponse exacte à cette question ! C’est très personnel (certaines personnalités sont d’un naturel plus communicatif, plus extraverti que d’autres), et très culturel. Par exemple, aux USA, il y a très peu de tabou sur l’esthétique. Quand vous regardez un site comme Realself (www.realself.com), les patients y postent sans complexes toutes les photos de leurs opérations et ils n’hésitent pas à demander conseil. En France, nous avons plus de réserve sur ce sujet, mais je trouve que cela change vite. La génération des 18-30 ans a un rapport beaucoup plus simple avec son corps, avec bien moins de tabou.

Notre culture française nous pousse à chercher des résultats absoluments naturels et indétectables. La première chose que me disent les patientes pour un lifting du visage c’est presque toujours: “Cela ne doit pas se voir!”. Alors cela m’amène à développer des techniques spéciales, avec toujours plus de naturel. C’est cela la French touch!

Au final, je ne pense pas que la chirurgie esthétique mérite d’être aussi tabou que cela, et je remarque que les patientes qui sont transparentes sur leur opération avec leur entourage ont généralement des suites simples et vivent très bien leur opération, parce qu’elles reçoivent du soutien et de l’écoute.

Un sujet délicat ? Pas partout !

Si le sujet est parfois encore délicat à aborder dans l’Hexagone, c’est loin d’être le cas dans d’autres pays.

Au Brésil par exemple, la chirurgie esthétique est totalement ancrée dans les mœurs et est même indispensable au plein épanouissement de ses formes. Le sujet est très facilement abordé dans les discussions.

De la même façon, quand je demande à mes patientes libanaises ou russes pourquoi elles viennent me voir, j’entend souvent une réponse du type : “j’étais à un dîner de copine et ma voisine m’a dit que je devais absolument faire quelque chose pour mes cernes“. C’est très culturel car je ne vois pas ma femme, française typique, dire cela à une de ces amie!

Médecine esthétique et chirurgie esthétique : vers la fin d’un tabou ?

Ces dernières décennies, la médecine esthétique et la chirurgie plastique ont fait d’énormes progrès. Les techniques sont de moins en moins invasives et les patients désirent avant tout des résultats naturels et harmonieux. C’est peut-être pour cette raison que ce sujet, autrefois tabou, tend à se démocratiser.

En tout cas, les célébrités, influenceuses et autres personnalités publiques ne se cachent plus. Dans une interview menée par le magazine Santé Femme, Cristina Cordula, l’animatrice des Reines du shopping, explique : « Je suis Brésilienne (…) je viens du pays de la chirurgie esthétique, donc ‘pour’ évidemment ! Je n’ai aucun tabou là-dessus. Il faut juste que ce soit bien fait ».

Certaines stars vont même jusqu’à recommander des soins et des instituts, une manière de changer le regard sur le vieillissement et sur les traitements anti-âge. La société change, la tendance est désormais au bien-être physique et mental. Les mentalités évoluent également. Serions-nous à l’aube d’une nouvelle ère ?

Vous souhaitez donner un coup d’éclat à votre visage mais ne parvenez pas à vous décider entre des injections d’acide hyaluronique ou un lifting ? Les deux techniques, bien qu’elles partagent le même objectif global de rajeunissement facial, sont très différentes. Le Dr Marchac revient sur les points qui les différencient et sur leurs résultats.

Acide hyaluronique et lifting : quelles différences ?

Les injections d’acide hyaluronique sont employées en médecine esthétique pour corriger les pertes de volume et atténuer les sillons ainsi que les rides. Il s’agit d’un produit naturel, sans risque d’allergie et résorbable (éliminé par l’organisme en quelques mois).

Le médecin procède aux injections à l’aide de micro-canules ou de fines aiguilles. La procédure est donc très sûre et quasiment indolore. Elle n’implique aucune anesthésie ni hospitalisation. L’éviction sociale n’est pas requise par la suite.

Le lifting, de son côté, est une opération de chirurgie esthétique, donc plus invasive, mais aussi plus durable. Le chirurgien corrige ce qui s’est affaissé avec les années. Les traits du patient sont inchangés, mais ce dernier retrouve la physionomie dont il disposait une dizaine d’années auparavant.

Le lifting concerne l’ovale du visage et le cou (lifting cervico-facial). Il est généralement associé à d’autres gestes de rajeunissement (blépharoplastie et lipofilling par exemple). Les suites opératoires sont plus contraignantes qu’une injection d’acide hyaluronique ou qu’un autre produit, comme le Botox ou le Radiesse.

Pour vous décider, le mieux est de consulter un chirurgien esthétique, comme le Dr Marchac. Ce dernier est en mesure de poser un diagnostic précis vous concernant et de vous recommander un traitement esthétique plus qu’un autre.

Est-ce une question d’âge ?

Il ne s’agit pas d’une question d’âge mais plus d’une question de relâchement cutané. Si le relâchement de la peau est modéré, les praticiens ont tendance à orienter vers un lifting dit “médical” (injection de produit de comblement). Si le relâchement de la peau est prononcé, le lifting est davantage indiqué.

En revanche, s’il n’y a pas d’âge limite pour faire l’objet d’une injection d’acide hyaluronique, la chirurgie du lifting doit être réalisée avant 70 ans pour limiter les risques liés à l’anesthésie mais surtout car, passé cet âge, la peau n’est plus suffisamment élastique. A noter que le lifting est souvent préconisé vers la cinquantaine en moyenne chez les femmes et un peu plus tard chez les hommes.

Quels résultats espérer avec un lifting et des injections ?

Les deux protocoles de soins offrent de bons résultats et surtout des effets naturels au niveau de l’ovale du visage. Tout est une question d’attente.

Résultats du lifting

Il est courant de dire que le lifting fait gagner environ 10 ans au visage des patients. Néanmoins, il ne stoppe évidemment pas le processus de vieillissement. Cette opération permet de corriger simultanément l’affaissement cutané et les rides. En résulte un visage reposé et rajeuni, dans le respect des contours, des lignes et des expressions du visage.

Résultats des injections d’acide hyaluronique

Les résultats des injections d’acide hyaluronique sont prédictibles. Il suffit, en fonction de l’indication à traiter, de choisir les bons dosages et les bons produits. Les séances d’injections confèrent aux patients un air rajeuni, plus doux et reposé, le tout de manière naturelle.

Elles permettent de repulper des zones ayant perdu du volume avec le temps et de corriger certaines imperfections. L’acide hyaluronique peut également venir en complément d’un lifting. Ses effets durent entre 6 et 18 mois en fonction des zones.

En revanche, si vous souhaitez agir sur le tiers supérieur de votre visage, mieux vaut vous tourner vers des injections de Botox. Celles-ci permettent de traiter les rides d’expression induites par la contraction des muscles (rides du front, de la glabelle et des pattes d’oies).

L’esthétique bien faite, cela ne doit pas se voir. Mais lorsque les stars font parler d’elles, ce n’est malheureusement pas toujours bien pour ma profession. Bon nombre d’entre elles ont recours à la médecine esthétique et à la chirurgie esthétique, ce qui, en soit, n’a rien de choquant. C’est même devenu très banal. Toutefois, certaines stars en abusent, multipliant les opérations et les traitements (implants mammaires, lipoaspiration, injection de Botox, injection des lèvres par acide hyaluronique, multiples lifting), en quête d’une jeunesse éternelle. Pourquoi certaines célébrités sont-elles ratées et arborent un visage figé, transformé, qui a perdu son naturel ?

C’est difficile d’être une star et de se voir vieillir, et c’est difficile de résister à une star !

Imaginez que votre visage soit votre principal atout pour décrocher un rôle ou une première de couverture dans un magazine. Imaginez ensuite que vous soyez constamment soumis à votre visage, photographié sous tous les angles, les bons comme les mauvais, sans avoir la possibilité de mettre la photo à la corbeille. Imaginez ensuite que vous ayez un caractère assez extraverti, qui a plutôt du mal à accepter le vieillissement. Et puis imaginez que l’argent ne soit pas une limite et que les médecins que vous rencontrez perdent les pédales lorsque vous franchissez la porte de leur cabinet, qu’ils soient dans l’incapacité de vous résister, de vous dire « non, vous n’en avez pas besoin ».

Je sais de quoi je parle, et une consultation m’a tout particulièrement marqué. J’étais installé depuis peu de temps quand j’ai vu arriver dans mon cabinet une grande star du cinéma. J’étais complètement retourné de la voir, là, en face de moi, et je me sentais incapable de lui résister. Elle était obsédée par un pli d’amertume au coin de la bouche, et qui devait absolument disparaître ! Elle m’a littéralement charmé pour que j’accepte de l’opérer, mais l’indication n’était pas excellente, et j’ai eu du mal à lui dire « non ». Je lui ai expliqué pourquoi je pensais que ce n’était pas une bonne idée d’effacer ce pli sans analyser son visage dans sa globalité, cela risquait d’alourdir son visage au lieu de conserver sa finesse. Elle était un peu fâchée que je lui résiste, cela ne devait pas lui arriver souvent, et je ne l’ai plus revue. Elle s’est faite opérer par autre chirurgien, et, malheureusement, comme prévu, elle a franchi le point d’équilibre en perdant le naturel de son visage.

Il est presque impossible de s’auto analyser correctement

Cette histoire illustre un point très important, c’est qu’il est presque impossible de s’auto analyser correctement. L’image que nous avons le matin de nous-mêmes face au miroir n’est qu’un reflet très partiel de notre réalité. On ne se voit pas en animation, ni sous tous les angles. Et bien souvent on focalise sur de petits détails, ne voyant pas « the big picture ». Les stars ne font pas exception à cette règle et beaucoup de traitements ratés chez les stars viennent de l’incapacité de médecin à bien les conseiller.

Les mauvais résultats en esthétique sont causés avant tout par une mauvaise analyse

Lorsque l’analyse du visage n’est pas assez minutieuse et que le geste technique n’est pas suffisamment précis, on se retrouve avec des visages qui perdent leur côté naturel. Le front est trop lisse, trop brillant, trop figé, les sourcils sont trop hauts, les pommettes trop saillantes, le menton alourdit, les lèvres trop pulpeuses. Elles ne respectent plus le rapport harmonieux du nombre d’or, où la lèvre supérieure mesure 1 et la lèvre inférieur 1,618. Et nous n’avons pas besoin d’être expert dans le nombre d’or pour savoir qu’un visage n’est plus naturel. C’est instinctif, on sait que quelque chose cloche. C’est alors terrible pour les stars, car les producteurs les boudent, et cela fait une très mauvaise publicité à ma profession ! Et je me désole tellement de ces contre-exemples. Là encore, dans mon expérience, lorsqu’un médecin rencontre une star, il faut vraiment prendre le temps de la traiter comme on le ferait pour n’importe qui, c’est-à-dire en faisant des photos et en analysant ce visage, que l’on connaît pourtant par cœur, avec un œil neuf.

Heureusement les bonnes pratiques sont de plus en plus utilisées

Heureusement, je vois de moins en moins de catastrophes en esthétique. De plus en plus de médecins utilisent les bonnes pratiques de chirurgie et de médecine esthétique. Grâce au webinar, l’éducation médicale se diffuse beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Par exemple, je peux donner souvent des cours sur les MD Codes, un nouveau langage pour le visage, inventé par Mauricio de Maio, un chirurgien plasticien ayant un remarquable talent d’enseignant. C’est une sorte de solfège des injections. On établit une partition spécifique pour chaque patient, et cela améliore l’analyse et la planification. Il y a dans les MD codes un outil d’analyse qui permet d’éviter des biais cognitifs, qui sont amplifiés lorsque nous voyons un visage connu. Par exemple, je sais que je dois faire un effort d’analyse supplémentaires lorsque j’étudie le visage de ma femme, que je connais bien sûr par cœur, ou celui d’une star, que j’ai vu 100 fois à l’écran ou sur des affiches de cinéma. Grâce à ses outils d’analyse, nous sommes bien plus précis, et cela diminue beaucoup le risque d’erreur lors des injections du visage, ainsi que pour la chirurgie.

Des mœurs qui changent et des besoins qui diffèrent

Aujourd’hui, la donne change rapidement, les célébrités comme la plupart des patientes s’orientent vers la médecine et la chirurgie esthétique dans le but de trouver un accord entre l’être et le paraître, c’est une démarche de bien-être, complémentaire du sport et de la nutrition, on prend soin de soi et on l’assume de mieux en mieux ! Mais toutes veulent des résultats naturels, et elles ont raison !

La mode du bio, du yoga, de la course à pied a remis le naturel à l’honneur et c’est une très bonne chose. Le naturel, c’est aussi la beauté « à la française », comme Inès de la Fressange, Sophie Marceau, ou Laetitia Casta, dont les très beaux visages présentent de petites asymétries qui ajoutent tellement à leur charme.

En consultation, la demande des patientes se modifie. Les patientes sont plus éduquées, elles savent qu’il ne faut pas trop focaliser sur les petites rides qui agacent, mais voir le visage dans son ensemble et jouer sur les émotions :

  • Avoir l’air moins fatiguée
  • Avoir l’air moins triste
  • Avoir l’air moins relâchée
  • Avoir l’air moins sévère

Je propose à mes patientes de rafraîchir leur visage, c’est « Elles en mieux », sans jamais transformer, sans figer, en gardant leurs expressions du visage qui font leur personnalité.

Les produits et les techniques se sont également adaptés à cette nouvelle tendance, avec des gestes et techniques moins agressives. Dans ma pratique, il n’est pas pensable de surcorriger une patiente, même si elle me le demande. En tant que médecin, je me dois de dire « stop » lorsque c’est nécessaire, même si la patiente est une célébrité. Malheureusement certaines patientes n’arrivent plus à avoir une appréciation correcte de leur visage. C’est pour cela que je fais des photos à chaque consultation, pour mesurer avec précision les progrès obtenus, et pouvoir réévaluer mon plan de traitement. La méthode MD Codes pour les injections d’acide hyaluronique se prête d’ailleurs très bien à cela.

Sur les réseaux sociaux comme Instagram, on voit beaucoup de stars étrangères complètement ratées, selon nos critères de Français, avec des pommettes gigantesques, des fesses énormes et des lèvres disproportionnées, et on peut se demander pourquoi elles se pavanent en photo. En y regardant de plus près, elles viennent habituellement d’Amérique du Sud ou du Moyen Orient, où les résultats naturels ne sont pas une priorité. Au contraire, c’est même un marqueur social.

Il y a donc de vraies différences culturelles entre les pays et chez nous, en France, le naturel prime, que l’on soit une star ou pas.

Heureusement certaines stars ont des visages très naturels !

Les microties sont des anomalies de développement de l’oreille externe, présentes dès la naissance. Elles se manifestent par une absence partielle ou totale du pavillon, soit l’ensemble de la partie visible de l’oreille. Généralement, la microtie touche une seule oreille, mais l’anomalie peut être bilatérale, et s’associer à des malformations du visage. Dans les cas les plus fréquents de malformations consécutives à une microtie, les patients peuvent notamment présenter une hypoplasie mandibulaire (une joue moins développée que l’autre).

En outre, en raison de l’absence de conduit auditif externe, de tympan ou d’osselet, l’audition est fréquemment atteinte. Cependant, la partie interne de l’oreille et rarement atteinte, et le nerf auditif reste intact dans la grande majorité des cas de microtie. La pose d’un appareil auditif est alors possible, à l’instar d’un BAHA (prothèse auditive à ancrage osseux) de 5ème génération, qui va tenir à l’aide d’un aimant placé sous le cuir chevelu.

Pour reconstruire une oreille pour les patients souffrant de microtie, j’utilise deux méthodes :

  • En créant une prothèse à partir d’un prélèvement de cartilage costal que je sculpte pour lui donner la forme d’une oreille
  • En utilisant un implant synthétique de polyéthylène poreux (Medpor®)

Traitement de la microtie : généralités

Il n’existe qu’une cinquantaine de chirurgiens esthétiques spécialistes de la reconstruction de l’oreille. Nous nous réunissons régulièrement, lors du congrès de l’ISAR (International Society for Auricular Reconstruction), dont j’ai l’honneur d’être l’un des membres fondateurs. J’ai organisé le premier congrès de l’ISAR avec Françoise Firmin à l’Hôpital Européen Georges Pompidou et le dernier s’est tenu en septembre 2017 à Pékin (Le prochain aura lieu à Toronto en 2020) (www.isar.cc).

Le pavillon est la partie visible de l’oreille. Cette partie du visage a une forme très particulière, très complexe. Sa forme est adaptée pour situer les différents sons provenant de l’espace qui nous entoure, car elle génère un déphasage des ondes sonores.

Reconstruction de l’oreille par prothèse de cartilage costal

C’est la méthode que je privilégie, puisque les complications consécutives à la reconstruction de l’oreille sont rares. Le cartilage costal est un tissu vivant prélevé sur les côtes du patient, les risques d’infection sont donc extrêmement rares. D’un point de vue esthétique, le résultat obtenu est le plus proche du pavillon naturellement formé.

Une reconstruction est nécessaire dans deux situations :

  • Une anomalie de la forme de l’oreille existant depuis la naissance
  • Les séquelles d’un traumatisme (amputation, morsure, brûlure, tumeur).

Lors d’une première consultation, j’évalue avec précision l’ensemble des parties manquantes du pavillon, afin d’établir un plan d’action sur mesure. J’analyse la souplesse de la peau et la vascularité de l’oreille malformée. Un bilan sanguin est nécessaire pour le rendez-vous avec l’anesthésiste qui doit être pris dans les deux mois qui précèdent l’intervention, au plus tard 48 heures avant.

Déroulement de la reconstruction de l’oreille

La reconstruction de l’oreille par cartilage costal se réalise en deux temps, espacés de 6 mois :

  • Une première étape, d’environ 3 heures sous anesthésie générale, consiste à prélever le cartilage costal servant à réaliser la greffe, à préparer l’espace sous la peau destiné à accueillir la nouvelle oreille, et façonner la prothèse. L’hospitalisation dure entre 3 et 4 jours, et un bandeau devra être porté durant une quinzaine de jours.
  • Une deuxième intervention d’environ 2h30 sous anesthésie générale, pour recréer le sillon derrière l’oreille, afin de donner à la prothèse la même projection que l’oreille bien formée. L’hospitalisation dure 48 heures.

Précautions et complications possibles

La reconstruction de l’oreille par prothèse de cartilage costal ne peut se réaliser qu’à partir de 9 ans. La peau de l’oreille étant très fragile, et dans certains cas, des petites zones de souffrance de la peau peuvent apparaître, et il peut être nécessaire de faire des soins par une infirmière jusqu’à cicatrisation complète.

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